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Reggae africain


Zhou-Mack Mafuila - Corbeil Essonnes, France  / Kinshasa, R.D. Congo

 La vidéo complète est disponible ici Vidéos !!!

 

Né à Kimpese, ville située à 220 km de Kinshasa au Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo) sous le nom de Washington David Tufuene Mafuila, Zhou-Mack Mafuila est le dernier d’une fratrie de 16 enfants. Dans sa famille, la musique est plus qu’une tradition, c’est un art de vivre: grand-père et arrière-grand-père joueur de Masikulu (musique traditionnelle), père accordéoniste, mère chanteuse de négro spirituals, frères guitaristes, saxophonistes, soeurs chanteuses dans les chorales, etc. Il montre, très vite, des prédispositions pour la guitare et le chant.  A 13 ans, il crée son 1er groupe de Rumba Zaïroise avec ses amis d’enfance. Étudiant en littérature à l’université, il continue la musique. Pendant cette période, il fréquente assidument Jah Lucky, un musicien rasta congolais ayant vécu en France, qui l’initie au reggae.

À ce moment là l’espéranto entre dans sa vie : un ami de la famille, monsieur Ngangu, qui était directeur d’école mais aussi l’un des rares Congolais qui parlait l’espéranto, enseigna cette langue à la famille. À 18 ans assoiffé de connaissances et particulièrement doué, il progresse rapidement dans l’apprentissage de l’espéranto. L’Association Universelle d’Espéranto l’invite en Europe pour se perfectionner. Il voyage tout seul en Hollande. Là, il étanche sa soif intarissable d’apprendre. Il prend conscience de la géopolitique, de l’histoire, de l’économie mondiale, etc. Il prend aussi beaucoup de recul par rapport à son propre pays, à travers des articles et des informations auxquels il n’avait pas accès sur place. C’est aussi à cette époque, qu’il approfondie ses connaissances de la culture rasta et du reggae.

A son retour au pays, Zhou-Mack avec son ami et professeur d’esperanto Nduantoni Bakidila Ngangu, ainsi que plusieurs autres espérantistes qui formaient le noyau de l’Institut Zaïrois d’Esperanto, décidèrent de faire la promotion de l’espéranto au niveau national. C’est à partir de ce moment qu’il se confronta à l’administration du pays et comprit qu’il avait des choses à dire pour dénoncer les incohérences et autres aberrations qui étaient monnaie courante dans le système dictatorial de Mobutu.

Il créa un groupe de reggae dont le nom était Esperanto Muziko à N’djili, ou se trouvait aussi la plus importante communauté rasta de Kinshasa. Il joue dans plusieurs groupes de reggae (dont Saccharose) et se professionnalise. Des musiciens connus  forment le groupe Rumba Raï, dans lequel Zhou-Mack sera intégré après un concert triomphal au stade de la Cilu à Lukala en 1988. Mais Zhou-Mack ne restera pas longtemps dans ce groupe. Elevé au statut de stars locales, leurs points de vue divergent. De plus, le manque de liberté d’expression dans le pays est incompatible avec sa vision du reggae, qu’il conçoit comme une musique de liberté et de contestation. Etouffé et frustré par le carcan des autorités locales, la liberté d’opinion et d’expression qu’il avait connu en Europe lui manquent, il décide donc d’y retourner.

Cette fois son choix se porte sur le France. Sa sœur y habite et il est très attiré par ce pays et sa culture. Il arrive donc à Paris en 1989. Il déchante vite : sans papiers, sans boulot, sans argent, c’est la galère, mais il s’accroche grâce à la musique. En 1994 il découvre le jazz en fréquentant le Centre Autonome d’Expérimentation Sociale à Ris-Orangis en région Parisienne, où il rencontre le batteur-percussionniste d’origine indienne Ravy Magnifique, qui lui présenta Chico Freeman et Archie Shepp, ainsi qu’à plusieurs autres musiciens de renom avec qui il a collaboré, Annie Delfau, Jean-Philippe Daryl et Orlando Paléo, avec qui il aiguise son style afro-jazz.

Avec Ravy Magnifique et le saxophoniste américain Chico Freeman il crée un nouveau style musical : l’Afro-Indian-Funk, et se produit sur de nombreuses scènes. Cette nouvelle formation colle parfaitement à la vision qu’il a de la musique : celle qui réunit, celle qui métisse, qui invente de nouveaux sons grâce à l’éclectisme des influences de chacun. L’expérience de ses acolytes lui redonne confiance. Bientôt, il se remet à travailler sur ses projets personnels.

Le titre Pro viaj faroj  sera enregistré en espéranto sous cette formation du nom de FreeMagniZhou pour la Vinilkosmo-Kompil’ Volumo 2, sortie en 1996.

En 2000, il rencontre les cinq membres du combo essonnien La Fève. Unie par une solide amitié et une même passion pour le dub et le roots, ils intègrent avec plaisir et homogénéité cette nouvelle source de créativité qu’est Zhou-Mack. Coup de foudre artistique et humain, ils enregistrent ensemble International Love, 1er disque de Zhou-Mack sorti en France sous son nom. Le succès est au rendez-vous, l’album se vend bien, et les concerts s’enchainent. Des festivals en tant que tête d’affiche en passant par des premières parties des grands musiciens, Zhou-Mack à travers ses concerts montre qu’il est un musicien capable de faire vibrer différents publics avec sa voix et ses compos remplies d’émotions et la profondeur de son message.

Avec cette formation, Zhou-Mack se lâche vraiment. Elle exprime un style très personnel, mélangeant leurs influences et leurs expériences pour créer une musique qui leur ressemble : créative, festive, expressive, libre….

Après plusieurs années de contacts avec Vinilkosmo, il se décide enfin à réaliser sur ce label indépendant l' album Originoj entièrement en espéranto qui est à l’image du message véhiculé par sa musique : cosmopolite et métissée, se jouant des étiquettes et des frontières entre les pays, les époques ou les styles.


Cliquez sur l'album pour l'écouter ou le télécharger.

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